Du 16 au 22 septembre 2024, ICAN France (prix nobel de la Paix en 2017) mène une campagne pour dénoncer les sommes absurdes consacrées aux armes nucléaires par l’État et les banques, en participant à la semaine d’action mondiale, avec un message clair : « Pas un centime pour les armes nucléaires ».
La France dépense de plus en plus d’argent pour son arsenal nucléaire, du fait des programmes de modernisation et de renouvellement de l’ensemble de ses systèmes d’armes nucléaires. Ainsi, cette dépense d’argent public est passée en 2019 de 4,45 milliards d’euros en 2019 à à 6,35 milliards d’euros en 2024 ! Prévus depuis le début de la décennie, le but de ces programmes est de pérenniser l’arsenal nucléaire de la France et ce malgré les obligations de désarmement acceptées avec le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et l’existence du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) qui rendent ces armes de destruction massive illégales.
Pour fabriquer des missiles, des Rafales, des sous-marins et autres systèmes d’armes qui assurent la mise en œuvre complète de cette force dite de « dissuasion », les banques se sont mises dans le coup. Les industriels et les banques tirent des « profits radioactifs » de cette politique nucléaire militaire.
- Les banques ont une très forte responsabilité. Entre janvier 2021 et août 2023, les principales institutions financières françaises – BNP Paribas, Crédit agricole, Groupe BPCE (Banque populaire, Caisse d’épargne, Crédit coopératif, Natixis Investment Managers…), Société générale, Crédit mutuel, Caisse des dépôts et consignations, la Banque postale – ont investi près de 30 milliards d’euros dans les entreprises productrices d’armes nucléaires.
Or, les opérations financières ne sont pas neutres et les banques ont une responsabilité. Car le financement et l’investissement doivent être fondés sur une cohérence entre le respect du droit international. et la promotion de la protection de l’environnement. Sinon cela s’appelle du Greenwashing !