🚜 A l’ombre des SAFER, la guerre des champs.

Une nouvelle enquĂȘte de SPLANN!

La Bretagne veut installer un millier d’agriculteurs par an, d’ici 2028. Aujourd’hui, un peu plus de 500 parviennent Ă  lancer leur activitĂ© chaque annĂ©e, tandis que dâ€˜Ă©normes fermes se dessinent au dĂ©tour de complexes montages juridiques. Des exploitations de 1.000 hectares, parfois 1.400 hectares. Celles de plus de 200 hectares deviennent monnaie courante. En dix ans, leur nombre a doublĂ© dans tous les dĂ©partements bretons.

Certains veulent quelques hectares de plus pour cultiver du maĂŻs, pour Ă©pandre le lisier de leurs bĂȘtes, pour construire un mĂ©thaniseur, consolider l’entreprise, l’agrandir pour la transmettre Ă  leur enfant. C’est sans compter l’appĂ©tit des villes qui utiliseraient bien une poignĂ©e d’hectares pour construire un quartier pavillonnaire ou un centre commercial. Chacun Ă©labore sa stratĂ©gie pour parvenir Ă  ses fins, quitte Ă  flirter avec la lĂ©galitĂ© et utiliser la violence.

C’est un mouvement de fond, initiĂ© par le gouvernement français aprĂšs-guerre, qui est Ă  l’Ɠuvre : concentrations et agrandissements au dĂ©triment de l’agriculture familiale. La France assure vouloir dĂ©sormais inverser la vapeur en favorisant les installations. Pour y parvenir, elle compte s’appuyer sur ses deux arbitres. Les Safer rĂ©gulent la vente des terres pour empĂȘcher la spĂ©culation fonciĂšre et favoriser le maintien des exploitations agricoles. La CDOA, commission dĂ©partementale d’orientation de l’agriculture, octroie des autorisations d’exploiter aux agriculteurs. Mais des tactiques pour Ă©viter le carton rouge existent.

La suite.

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