L’ Association nationale « Agir pour l’environnement », incite à participer à cette enquête publique pour exprimez l’opposition aux néonicotinoïdes avant le 24 janvier. C’est par ici.
Depuis 2 ans, le lobby de la betterave sucrière bénéficie d’une dérogation à l’interdiction des insecticides « tueurs d’abeilles ». Pour la troisième année consécutive, ce qui avait été présenté, en 2020, comme une dérogation exceptionnelle tend à se renouveler automatiquement chaque année, et ce, quelque soit le risque pour la culture de la betterave d’une nouvelle attaque de l’insecte vecteur de la jaunisse. Curieusement, dans les documents produits par le ministère de l’Agriculture pour justifier cette nouvelle autorisation des néonicotinoïdes, sur les 792 prélèvements effectués, aucun n’est infecté ! De risque, il n’y a pas. Le ministère de l’Agriculture est en passe de réautoriser les insecticides « tueurs d’abeilles » alors que le résultat des analyses effectuées par l’Institut Technique de la Betterave montre que le risque est très faible, voire nul. Ce qui n’est pas nul, par contre, c’est le risque pour les écosystèmes, les insectes pollinisateurs, les oiseaux et les poissons. À titre d’exemple, selon l’un des semenciers produisant des graines de betteraves, sur un hectare, ce sont 100 000 plants traités aux néonicotinoïdes qui sont semés, soit près de 50 milliards de graines disséminées dans l’environnement chaque année ! Sur 50 milliards, environ 10 milliards ne germeront pas, contaminant le sol et la biodiversité.